Voici mon projet de signalétique sur l’espace public. J’ai choisi de travailler sur le campus de Saint-Martin-d’Hères (périphérie de Grenoble) car il s’agit d’un lieu où la signalétique est presque inexistante. Il s’agit d’un lieu étendu, où les bâtiments sont éparpillés et ne permettent pas de se repérer facilement. Les panneaux sont peu efficaces, peu voyants et indiquent des rues trop longues. Les seules indications pratiques sont les noms des bâtiments apposées aux bâtiments eux-même.
L’espace choisi étant très grand, il était nécessaire de réaliser une cartographie afin de définir des lieux stratégiques afin de ne pas apposer une surcharge d’éléments de signalétique. J’ai donc choisi de l’apposer aux points d’arrivée : arrêts de tram (points rouges), parkings (points bleus), garages à vélo (points verts), arrêts de bus (points jaunes). Ainsi qu’au lieu de fortes affluences (points violets).
Plus qu’indiquer des directions, mon projet de signalétique se veut comme un véritable projet social. Pour développer ce projet, j’ai cherché à décortiquer les comportements des étudiants. J’ai découvert qu’un étudiant faisait toujours le même trajet (le fameux métro, boulot, dodo). Il ne connaît du campus que les points où il a l’habitude de se rendre et ne connaît personne en dehors des personnes de sa classe. Ce qui est bien dommage quand on sait que le campus de Grenoble réuni des élèves venant de la France entière ainsi que des élèves étrangers et qu’il possède de nombreuses sculptures d’art contemporain ainsi qu’une flore originale.
La signalétique est placée sur des éléments atypiques afin d’engager le dialogue lors de la recherche d’informations, ce qui va permettre la création de lien social.
Le campus se veut résolument respectueux de la nature, beaucoup d’espaces verts y sont présents, de nombreux arbres y sont conservés et les lieux de forts passages sont des zones piétonnes. J’ai voulu garder cet esprit en ne rajoutant pas de panneau physique et en apposant uniquement la signalétique sur des éléments déjà existants (blocs de béton, arceaux pour vélos) ou en modifiant les marquages au sol (places de parking).
Graphiquement, l’information se veut claire, efficace, compréhensible au premier regard (d’où le choix de l’Helvetica). En effet, il est inutile de rajouter de la complexité dans la lecture quand la recherche se veut déjà différente (ce n’est pas un parcours du combattant). Chaque indication comprend le nom de lieux, son enseignement et la distance afin d’avoir toutes les informations nécessaires. L’indication est accompagnée d’une flèche colorée, elle aussi efficace et simple. Chaque couleur reprend un code où chaque enseignement est catégorisé : Vert pour les sciences humaines, jaune pour les résidences, rouge pour sciences po, etc.