Voici une angoisse ressentie par bon nombre d’étudiants ! Et cette peur n’échappe pas à certains professionnels. Mais est-ce un problème insurmontable ? Voici un article qui risque d’en rassurer plus d’un.

Vous avez un style !
Mettre des mots précis pour expliquer votre patte graphique est peut-être difficile, mais votre sensibilité est unique. Si l’on donne un logo à réaliser à une cinquantaine de graphistes, nous aurons cinquante résultats différents.
Votre créativité se développe peut-être de manière inconsciente et se nourrit sans que vous ne vous en rendiez compte.
Donc, rassurez-vous ! Vous avez un style ! Il n’est peut être pas affirmé, pas très clair pour vous, mais vous ne partez jamais de rien.

Et si on tentait de mettre des mots dessus ?
Pour cela, je pourrai m’étaler sur l’histoire du graphisme, mais je ne pense pas qu’il soit nécessaire de s’établir dans un courant spécifique pour se créer un style. Vous pouvez, par exemple, vous inspirer du graphisme suisse et travailler en Helvetica noir sur fond blanc pour presque tous vos projets. Mais cela risque de coincer face à bon nombre de clients qui ne correspondent pas à ce parti pris.

Voici quelques questions simples à vous poser pour vous aider à voir plus clair :
– Quelles typographies employez-vous ? (linéales, manuscrites, didones…)
– Quelles couleurs ? (noir et blanc, pastel, vives)
– Quels éléments ajoutez-vous à vos mises en page ? (illustration, photos, aplats de couleur)
– Quelles notions privilégiez-vous ? (la clarté, la lisibilité, le beau, le naturel, la douceur, la vivacité…)
– Quelles influences vous parlent ? (le flat design, le 3D…)
– De quelle manière abordez-vous un travail ? (illustratif : un dessin de livres pour une librairie, un langage plus imagé, une abstraction totale…)
– Voulez-vous véhiculer des valeurs (écologie, entraide…)

Pourquoi n’est-ce pas une calamité ?
Vous vous adressez à un client. Votre mission est de développer un univers qui lui corresponde. Votre style va donc s’adapter à ses besoins et sera en constante adaptation. Il n’est donc pas nécessaire de se créer un style solide à l’épreuve des balles. Je pense qu’il est préférable de prendre conscience de sa manière de procéder, de poser des mots sur sa pratique, et de l’adapter à chaque nouveau travail.